La GP est l’un des meilleurs corps de protection des chefs d’états en Afrique. De par sa particularité. Car la GP est un condensé de tous les corps de l’armée du Cameroun même si il existe déjà un recrutement spécial ouvert aux civils. La GP est un corps d’élite très spécial qui dépend directement de la présidence de la république. Formée au combat et surtout à la protection de la famille présidentielle elle assure également la protection des palais, résidences Présidentiels dans toutes les régions elle a aussi pour rôle la protection de tous les invités hôtes du chef de l’État.
En outre, Elle est en première ligne dans la sécurisation des grands sommets organisés dans le 237 et Présidé par le chef de l’État. Afin d’accroitre leur technique de défense la GP est régulièrement envoyé dans le terrain des opérations militaires en cours dans notre pays. Dotée d’un matériel de guerre impressionnant la GP est un corps qui impose respect et admiration. Sa formation se fait en plusieurs phases.
Un entrainement strict et exigeant pour une force très spéciale
621 jeunes hommes sélectionnés parmi des milliers d’autres se sont élancés sur la route de Sangmélima pour une marche de 400 km en 2014 par exemple. Ils étaient des recrues du nouveau contingent de la garde présidentielle (Gp). En réalité, ils subissent un entraînement commando des plus exigeants. « Beaucoup ne sont pas sûrs de rentrer vivants », assure un militaire de ce corps d’élite. La Gp, au Cameroun est classé comme une force d’élite des forces de défense camerounaises comme ses homologues le Bataillon d’intervention rapide (Bir) ou le Bataillon des troupes aéroportées (Btap). Là, s’arrêtent les similitudes entre ces trois unités.
La Gp, fait unique dans les forces de défense a un uniforme à part. C’est sans doute l’héritage d’un partenariat des plus fermés entre le Cameroun et d’anciens militaires israéliens, qui ont créé une entreprise et qui officiellement sont des consultants au Cameroun. Ils ont imposé dès les années 1986 cette tenue vert olive très étroite sur le corps, étudiée pour l’environnement désertique d’Israël. Elle est assortie de bottes violettes et d’un béret de la même couleur. Cette mise vestimentaire qui dénote avec le reste de celle des autres forces de défense n’est pas la seule singularité de la Gp. Selon des observateurs, c’est en effet la seule garde d’une telle importance dévolue à une seule personne et à sa famille au monde en marge des gardes des familles royales européennes notamment.
D’aucuns voyaient une ressemblance entre notre Gp et celle de du Burkina Faso mais, ils se trompent. Au Burkina-Faso, la garde est un régiment (régiment de la sécurité présidentielle), commandé par un général. Au Cameroun, la Gp, quoique comptant quelques 5.000 hommes, la taille de certaines brigades, n’est commandée que par un lieutenant-colonel. De plus, comme son homologue du Burkina Faso, elle n’est pas dans la chaîne de commandement militaire, c’est-à-dire qu’elle n’est pas sous l’autorité directe du chef d’état-major des armées. De plus, la Gp a ses propres centres d’instructions.
Un recrutement à part, un armement particulier. Ses encadreurs sont recrutés parmi les meilleurs officiers issus de l’Emia. Il y a aussi d’anciens hommes de troupes vite montés en grades qui deviennent des officiers au gré des stages qui foisonnent dans cette unité. La Gp les reverse à l’armée de terre, à celle de l’air, à la marine ou à la gendarmerie une fois qu’ils sont trop « usés » ou à la moindre incartade.
La Cuvée 2019 placée sous protection divine
Atout Seigneur, tout honneur. Conscient des vicissitudes, auxquelles font face les nouvelles recrues de la Garde présidentielle (GP), le commandant de ce corps d’élite, le colonel Raymond Jean-Charles Beko’o Abondo, les a confiés à Dieu en février 2019 afin qu’il les protège durant cette épreuve. C’était à la faveur d’une prière inter-religieuse célébrée au Centre d’entrainement et de recyclage au combat (Cerec) de la GP de Ndjoré, dans la Haute-Sanaga. Cette prière a été dirigée entre autres, par l’évêque du diocèse d’Obala, Mgr Sosthène Bayemi Matjei, l’imam Alilou de la mosquée centrale de Mbandjock et le révérend pasteur Thanos Yang de la paroisse de Nkolmesseng.
En présence des sous-préfets d’Obala, Claude Bernard Nna Mvaebeme, d’Afanloum, Joseph Zoa Owono et de Mbandjok, Annie Barbara Wanko Wankam épouse Sangon Lecco. Dans leurs interventions, les hommes de Dieu ont invité les participants à prôner la paix et le vivre-ensemble. Mais surtout, à bannir les replis identitaires, en s’appuyant sur les saintes écritures notamment, Jean 1 chapitre 4 verset 2,0 où il est écrit : « Si quelqu’un aime Dieu et qu’il déteste son prochain, c’est qu’il ment». Avant de bénir l’assistance, Mgr Sosthène Bayemi Matjei a exhorté le Très haut à être « un soulagement dans la fatigue et une lumière dans l’obscurité » pour ces jeunes. Aux 600 « bleus » dont l’âge varie entre 18 et 23 ans, l’évêque du diocèse d’Obala a prescrit sobriété, vigilance et humilité. « Soyez soumis à vos encadreurs et aux institutions de la nation. Mais surtout, restez fermes dans l’objectif que vous vous êtes fixés en choisissant délibérément de servir la nation », leur a-t-il martelé.
En marge de cette cérémonie, la Gp a encore fait valoir son côté humanitaire. Les « bottes rouges » ont offert des denrées alimentaires aux populations des villages riverains. Il s’agit du Village pionnier (village par la GP pour éviter qu’il y ait des zones inoccupées dans le pays), Ndjoré de luxe, Ndo, Odog, Mekomba, Doua et Mikouma. Ces denrées alimentaires étaient constituées de poisson, du vin, des sacs de riz, pour ne citer que ceux-là. Ces cadeaux étaient également constitués de pagnes de la Journée internationale de la femme. Un présent qui a ému plus d’un. L’évêque d’Obala a salué cette action civilomilitaire en relevant que la GP vient de sauver plus d’un couple à travers ces actions civilo-militaires. C’était également l’occasion de préparer les populations à accueillir les nouvelles recrues.