Le document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale 2019-2025, pour accélérer l’agenda de la Zone de libre-échange continentale africaine a été présenté à Yaoundé le 17 septembre 2019.
Le contenu du document adopté le 28 mars 2019 par les conseils d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), pour une opérationnalisation et une accélération de l’agenda de l’intégration régionale en Afrique centrale, en particulier celui de la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), a fait l’objet d’un atelier de restitution à Yaoundé en présence des représentants des sept pays membres de la sous-région Afrique centrale.
Le ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, également gouverneur de la BAD pour le Cameroun, Alamine Ousmane Mey, a ouvert l’atelier de restitution du Document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale, pour la période 2019-2025 (DSIR-AC 2019-2025). « C’est avec beaucoup d’espoir, d’intérêt et d’attention que nos pays et nos communautés accueillent le nouveau Document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale, pour la période 2019-2025, dans le but d’accélérer l’intégration en Afrique centrale », a déclaré Alamine Ousmane Mey.
Objectifs du DSIR-AC 2019-2025
Les objectifs de coopération, d’intégration et de développement économique de la stratégie régionale 2019-2025 pour l’Afrique centrale seront atteints sur la base de deux éléments essentiels : le premier renforce les infrastructures régionales, car axé sur les réseaux d’électricité, les transports et les TIC, tandis que le second permet d’apporter un soutien aux réformes du développement des échanges commerciaux inter-régionaux et des investissements transfrontaliers ; il contribue également au renforcement des capacités institutionnelles des organisations régionales, en particulier celles de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Pour y parvenir, la BAD a préparé un programme indicatif d’environ 30 projets financés à hauteur de 2 400 milliards de F CFA.
Le DSIR-AC 2019-2025 couvre sept pays : le Cameroun, le Congo, la République Centrafricaine, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo et le Tchad. Sur le plan géographique, l’Afrique centrale représente le point de connexion du continent, car elle partage ses frontières avec toutes les autres régions. La paix civile et les progrès économiques, sociaux et politiques de la région reposent sur les promesses plus larges d’une coopération continentale et d’une intégration économique.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA)
Lancée depuis juillet 2019, la ZLECA s’étendra sur un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 États membres de l’Union africaine. Du point de vue du nombre des pays participants, elle sera la plus grande zone de libre-échange du monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Selon les projections, l’Afrique comptera 2,5 milliards de personnes à l’horizon 2050, soit 26 % de la population mondiale en âge de travailler, et verra son économie croître deux fois plus rapidement que celle des pays développés. La ZLECA éliminera progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, ce qui permettra aux entreprises africaines de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes du marché en pleine croissance, et de profiter des avantages offerts. La ZLECA pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3% en éliminant les droits de douane à l’importation, et le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits.