Créée en décembre 1998, l’agence d’électrification rurale est l’institution en charge de mettre sur pied des projets pertinents pour nos villages en matière de fourniture d’énergie électrique et meme par des voies renouvelables. L’agence administrée par OUSMANOU MOUSSA, Directeur Général se place en pivot de l’émergence rurale pour une électrification à 60% en 2025.
Plus de 18 milliards en 2018 pour l’Agence d’électrification rurale
Pour l’exercice 2018, l’Agence d’électrification rurale du Cameroun (AER) a disposé de 18 102 047 441 FCFA pour mettre en œuvre son plan d’action. Près de trois milliards de FCFA sont allées aux activités financées sur ressources internes. Un peu plus de 15 milliards de FCFA proviendront des financements des bailleurs de fonds internationaux et d’une contrepartie de l’Etat. Ainsi, l’Agence a pu intensifier la vulgarisation des énergies renouvelables par le biais des financements qu’elle reçoit dans le cadre des projets d’électrification par système photovoltaïque, notamment via le projet d’électrification de 20 localités à travers les 10 régions du territoire national. En outre, le budget 2018 a permis à l’entreprise de poursuivre ses activités dans le secteur de l’électrification.
Une mission des plus délicates
En 2017, l’agence a réceptionné des ouvrages construits dans le cadre du Projet électrification rurale par extension des réseaux interconnectés Nord-Sud (PERERINS). Par ailleurs, les travaux de construction de la petite centrale hydroélectrique de Mbakaou dans l’Adamaoua ont été achevés, de même que le processus de transfert à Eneo pour exploitation des ouvrages construits. Les rapports d’études d’impact environnemental et social des projets de 102 localités et 50 localités respectivement financés par la BID (Banque islamique de développement) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) ont été reçus, tandis que le processus d’électrification de 21 localités dans quatre régions sur financement OFID (Fonds OPEP pour le développement international) s’est poursuivi. Toujours en 2017, l’AER a finalisé l’accord sur l’utilisation des Fonds de contre-valeurs liés au protocole d’accord entre le Cameroun et la Confédération suisse pour le réaménagement du barrage de Songloulou. Cet accord vise à développer le Programme d’études de cadrage de projet de mini centrales hydroélectriques et la construction d’un site pilote.
Poussée par le dynamisme de son Directeur Général M. Ousmanou, l’AER chargée, en liaison avec les administrations, organismes publics et privés concernés, de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de l’électrification rurale au Cameroun. S.E Paul Biya, Chef de l’Etat qui a procédé le 28 juin 2013 à sa réorganisation, via un décret spécial, l’a placé comme une pièce maitresse dans le sillage de l’émergence du pays à l’horizon 2035.
L’AER en lunettes de perspectives, en qualité de partenaire
Dans le cadre de l’initiative de promotion des investissements privés dans le sous-secteur de l’électrification rurale camerounais soutenue par l’Union Européenne, l’Agence de régulation du secteur de l’électricité avait organisé du 10 au 13 mars 2015, une concertation.
A peine 10% des communautés rurales, ont accès à l’électricité. Et pourtant, selon les estimations, le Cameroun détient le deuxième potentiel hydroélectrique en Afrique. Il est évalué à 19,7 Gigawatts, soit 115 TWh de productivité moyenne. Le pays dispose aussi d’un important potentiel de production d’électricité à partir d’autres ressources renouvelables en tête desquelles figurent la biomasse et le solaire. Pour renverser la tendance dans les années à venir, l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité (ARSEL) a obtenu de l’Union Européenne, une subvention pour le projet dénommé InvestElec, avec pour objectif la promotion des investissements privés dans le secteur électrique camerounais. D’une durée de 36 mois, ses objectifs spécifiques entendent renforcer les capacités de PME en vue d’investissements dans les énergies renouvelables et l’électrification rurale.
Pour cela, les organisateurs de ce forum qui s’est tenu pendant trois jours à Yaoundé ont permis la nouaison de partenariat entre les acteurs privés et publics impliqués dans le secteur. Les principaux partenaires de cette initiative sont le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale, le Programme National de Développement Participatif, l’Agence d’Electrification Rurale et les mairies du Cameroun. Les investigations de sites potentiels de petite production d’électricité à partir de l’hydro et de la biomasse, bien que non exhaustives et à but essentiellement pédagogique et de démonstration, ont été réalisées sur l’ensemble du territoire du Cameroun. Les présentations des responsables de la mise en oeuvre du projet ont été faites à partir du potentiel correspondant aux zones agro écologiques du Cameroun. Ce potentiel cumulé est de 247 MW pour la production hydro et 37 MW pour la biomasse.
La mise en oeuvre du projet est assurée par le cabinet Etudes Engineering Développement (EED). Cette structure créée en 2005 dispose d’une expérience en matière d’offre de services aux collectivités territoriales décentralisées. C’est EED qui a élaboré le Plan directeur d’électrification rurale dans la zone Rumpi région du Sud-Ouest, entre 2002-2007. Ce cabinet a aussi élaboré le plan directeur de même nature dans la Zone du Moungo-Nkam entre 2007-2008. Un an après, il a effectué des études des schémas d’interconnexion Cameroun-Tchad dans la région du grand Nord. D’autres projets ont permis l’élaboration de six Avant Projets Sommaires en matière d’électrification rurale dans six communes camerounaises. C’est le cas du projet de développement de l’électrification rurale dans le département des Hauts-Plateaux. La situation dans les communes de Baham, Bamendjou, Bangou et Batié, montre que le service public de l’électricité est de très faible densité avec un impact limité sur le développement local et d’une qualité médiocre.
Ce projet vise donc à terme, par une initiative d’intercommunalité, de densifier le service électrique dans le département. Il sera aussi question de créer de nouveaux emplois à revenus locaux par la promotion des usages productifs de l’électricité. Ce projet bénéficie du soutien financier de l’Union Européenne, du FEICOM et de la commune française de Saint-Germain-Au-Mont d’Or. L’Agence d’électrification en bon pèlerin, s’ouvre et explore d’autres opportunités pour que dans nos villages, la lumière soit selon la philosophie énergétique du Président de la République S.E Paul Biya!