Après des mois d’audiences, des centaines de témoins et des dizaines de milliers de documents, le comité d’enquête de la Chambre américaine des représentants sur l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021, déposera son rapport le 21 décembre au département de la Justice. Il pourrait lui demander de déposer au moins trois accusations contre l’ex-occupant du Bureau ovale, notamment pour insurrection, obstruction d’une procédure officielle et conspiration en vue de frauder le gouvernement fédéral. Ces motifs peuvent entraîner des peines de prison et l’interdiction d’occuper toute fonction publique alors que Donald Trump a annoncé qu’il se relançait dans la course à la Maison-Blanche pour 2024 alors même qu’il a contesté le résultat des urnes en 2020.
« Mettre un bulletin dans l’urne aux États-Unis est un acte de foi et d’espoir, a déclaré le démocrate Bennie Thompson, chef de la commission. « Cette foi dans notre système est le fondement de la démocratie américaine. Si la confiance est brisée, notre démocratie l’est aussi. Donald Trump a brisé cette confiance. Il a perdu l’élection de 2020 et le savait, mais il a choisi d’essayer de rester au pouvoir », a-t-elle poursuivi. En guise de réaction au dépôt de ce rapport, le prédécesseur de Joe Biden y voit une manœuvre destinée à lui barrer la route vers la Maison Blanche.
« Toutes ces histoires visant à me poursuivre sont comme le procès en destitution : une tentative partisane de m’écarter, moi et le Parti républicain, dans la course à la Maison-Blanche », a écrit Donald Trump, dans une courte réaction publiée sur Truth Social, sa propre plateforme. Et pourtant, les événements du 6 janvier 2021 ont effectivement fait vaciller les fondements de la démocratie américaine.
Ce jour-là, des partisans de Donald Trump qui affirmaient, faussement, comme lui que la présidentielle de 2020 lui avait été « volée » par Joe Biden, avaient violemment attaqué le siège du Congrès à Washington pour stopper la certification des résultats.