La Cérémonie officielle de lancement a réuni l’ensemble des parties prenantes à l’exécution du budget, tant au niveau régional qu’au niveau national. Cela a été l’occasion pour les experts du Ministère des Finances et ceux du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, d’apporter des éclairages sur les grandes orientations et priorités du Budget 2025, les grands projets d’investissements du Gouvernement pour l’année 2025, le financement de la décentralisation, des principales mesures fiscales et non fiscales, des recettes et des dépenses en prévision pour 2025, les innovations majeures de la Loi de Finances 2025, sans oublier des éclaircissements sur le contexte d’élaboration dudit budget entre autres.
Dans l’optique d’inciter ses collaborateurs de la Région du Sud-Ouest à un service public exemplaire et nécessaire à une exécution rationnelle et optimale du budget de l’Etat, le Ministre des Finances a effectué la visite des services déconcentrés de son département ministériel, laquelle a débouché sur une réunion avec l’ensemble des collaborateurs régionaux. Le Chef de département a également encouragé son personnel à être toujours performant et résilient dans un contexte difficile, tout en l’incitant à œuvrer de manière exemplaire pour une année financière réussie.
L’orientation économique en priorité
Exécutoire depuis le 1er janvier 2025, le budget de l’Etat pour cet exercice est placé sous le signe d’un budget d’impulsion économique de 7 317,7 milliards de FCFA en recettes et en dépenses. Il se décompose de la manière suivante : 7 250,8 milliards de FCFA pour le budget général et 66,9 milliards de FCFA pour les 11 Comptes d’Affectation Spéciale (CAS). L’Etat du Cameroun dans sa course vers l’émergence met tout en œuvre pour rendre son économie plus compétitive.
Aussi, un point d’honneur sera-t-il accordé à la politique d’import-substitution. En d’autres termes, l’Etat du Cameroun va élaborer des politiques pertinentes à même d’inciter la production locale, afin de réduire les importations. En lançant le budget 2025, le MINFI a indiqué, que la mise en œuvre de la politique d’import-substitution à travers le programme d’Impulsion Initiale et le Plan intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique, sera une préoccupation majeure. Il sera question de favoriser la production locale dans le domaine agropastoral qui est assez vaste ainsi que celui de l’aquaculture.
Cette focalisation sur le développement agropastoral et halieutique n’est pas fortuite, mais procède d’une stratégie du gouvernement qui voudrait diminuer, sinon annuler l’importation des produits de ces deux secteurs qui grève l’économie. « L’action du gouvernement sera orientée vers la réalisation des travaux nécessaires à un déploiement efficace des acteurs et opérateurs qui interviennent dans l’amélioration de la compétitivité et de la productivité de l’économie », a souligné le Ministre des Finances.
S’agissant de la fiscalité locale, la loi de finances va contribuer de manière significative à l’accélération et au renforcement du processus de décentralisation. Son implémentation augmentera substantiellement, les ressources fiscales affectées aux communes et aux régions. L’impôt général synthétique générera d’après le MINFI, des recettes additionnelles de l’ordre de 51 milliards de FCFA.
La politique fiscale au cours de l’année, sera par ailleurs orientée vers trois axes majeurs, à savoir : fournir les ressources destinées à la mise en œuvre des politiques publiques, soutenir l’activité économique et les couches défavorisées, la poursuite du programme présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à travers le renforcement de la cohésion sociale, la réhabilitation des infrastructures et la revitalisation de l’économie locale. « Le compte d’affectation spéciale du programme présidentiel de reconstruction bénéficie d’une enveloppe d’un montant de 36,4 milliards de FCFA. Afin d’optimiser sa mise en œuvre, les actions à mener au cours de l’année ont été identifiées et inscrites directement dans la loi de finances depuis l’exercice 2020 », a précisé le ministre des finances devant l’auditoire et la presse nationale.