De retour de New-York, la lauréate de plusieurs distinctions honorifiques, en marge de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, est venue présenter la moisson au président Pierre Nkurunziza le 30 septembre 2019.
Depuis quelques années, le président du Burundi ne participe plus aux sommets onusiens. Il se contente des comptes rendus de ses représentants à ces grand-messes. L’expérience fut renouvelée lors de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, en marge de laquelle la première dame du Burundi a reçu trois distinctions honorifiques des mains de la diaspora burundaise installée aux États-Unis. Le Global Woman of Greatness. Le Voice of Change. Le Power of Collaboration. Des distinctions qui récompensent « son action dans la transformation de la société et son engagement en faveur des plus nécessiteux », de l’avis des organisateurs.
Une audience en guise de reconnaissance
Selon les textes du pays, le chef de l’État se réserve le droit de recevoir les personnalités qui font honneur au Burundi. Le tapis rouge du palais présidentiel Ntare Rushatsi, a été déroulé à Denise Nkurunziza. Avec faste et solennité, elle a été reçue en audience officielle et a présenté au président de la République, les lauriers récoltés à New-York. Par cet acte, Pierre Nkurunziza lui a témoigné la reconnaissance de la nation, la confortant dans son nouveau statut d’ambassadrice du peuple burundais sur le plan humanitaire.
De la solennité à la dérision
L’audience accordée à madame Denise Nkurunziza par le président de la République, a été ramenée à une vulgaire entrevue des époux Nkurunziza par certains burundais. Pour cette frange, le faste et la rigueur du protocole d’État autour de cette rencontre n’étaient que chimère. Mauvaise foi ou ignorance de leur part ?
L’audience du 30 septembre 2019 a vite été caricaturée pour devenir l’objet de moqueries. Cette mouvance a été amplifiée sur les réseaux sociaux burundais où des posts moqueurs ont rivalisé d’adresse.
D’autres burundais ont vite établi de similitudes avec les récompenses du 1er mai dernier. Ce jour-là, à côté de, responsables de l’État, agriculteurs, un champion de judo, l’équipe nationale de football fraîchement qualifiée pour la coupe d’Afrique des nations 2019, Naomie, fille du président âgée de 12 ans, avait reçu une enveloppe pour s’être bien comportée.