En tant que père, on ne pouvait pas attendre autre chose du président Joe Biden. Le 1er décembre 2024, il a annoncé qu’il accordait le pardon présidentiel à son fils Hunter, en procès pour détention illégale d’une arme à feu et pour évasion fiscale. Pour le démocrate qui quittera la Maison-Blanche le 20 janvier, la famille revêt une importance majeure, surtout après la mort, dans un accident de voiture, de sa première épouse et de sa fille, puis celle de son fils Beau d’un cancer du cerveau. Il craignait comme la peste que son cadet devienne victime de la politique judiciaire revancharde de Donald Trump, une fois celui-ci réinstallé au Bureau ovale.
«Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils», a affirmé Joe Biden, le président démocrate sortant. Selon lui, son fils, reconnu coupable de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale est victime d’«une erreur judiciaire».
Son prédécesseur et bientôt successeur républicain Donald Trump avait également gracié en décembre 2020 le père de son gendre et conseiller Jared Kushner, Charles Kushner, condamné en 2004 à deux ans de prison pour malversations fiscales. Bill Clinton (président des États-Unis du 20 janvier 1993 au 20 janvier 2001), avait lui gracié en 2001, au dernier jour de son mandat, son demi-frère Roger Clinton, condamné pour possession de cocaïne en 1985.
Dans le cas de Roger Clinton comme de Charles Kushner, les deux hommes avaient purgé leur peine de prison au moment de la grâce présidentielle.