Le Ministre de la communication s’est exprimé, au cours d’une conférence de presse le 8 octobre à Yaoundé.
Le Ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary a tenu à faire du bon ménage, via cette déclaration officielle, pour que force reste à la loi. Il est par ailleurs revenu, sur les propos tenus par le Directeur de Campagne Paul Eric Kingué, trois jours avant le scrutin présidentiel, que le candidat Kamto était convaincu de sa victoire, et que s’il le fallait, le MRC serait prêt à se battre pour protéger sa victoire.
En effet, le Porte-Parole du Gouvernement, a rappelé que ladite déclaration, relève du fétichisme, ou la sorcellerie, car personne n’a la possibilité de lire ce qui n’est pas. « Comment voulez-vous que trois jours avant l’élection, un candidat s’autoproclame vainqueur ? C’est une atteinte grave à toute la nation Parce que là, c’était les prémices d’une déstabilisation dont lui et les autres ne seraient que des manipulateurs d’officines et dont l’objet est de mettre notre pays à feu et à sang. Trois jours avant le déroulement de l’élection ! Nous avons attiré l’attention des uns et des autres. Nous avons rappelé à l’occasion qu’il était échu uniquement au Conseil constitutionnel et en cela, tous les candidats, avant de s’engager à cette compétition et pour s’y être engagés, connaissent parfaitement la règle du jeu » a-t-il souligné aux hommes de médias.
Le ministre est revenu sur les responsabilités d’ELECAM, seul organe en charge de l’organisation de cette élection, qui collabore avec tous les acteurs du processus électoral. ELECAM fait son travail et le remet au Conseil constitutionnel qui est le seul organe habileté à proclamer les résultats. M. Issa TCHIROMA BAKARY a souligné au candidat Kamto, qu’il s’est volontairement mis en marge des institutions et du coup, remet en cause notre stabilité démocratique.
En outre, le patron de la communication a convoqué les informations données par ELECAM, sur l’existence d’environ 25000 bureaux de vote. De plus, la loi donne à chaque parti politique d’avoir au moins deux représentants par bureaux de vote, pour qu’en cas d’indisponibilité de l’un, qu’il puisse se faire remplacer par l’autre. Ce qui reviens donc à dire que chacun des compétiteurs, pour qu’une revendication soit légitime, il faudrait qu’il présente à ELECAM 50000 notes identifiables avec numéros de téléphone.
Par ailleurs, toute revendication de bourrage des urnes, d’irrégularité, doit être précédée par la mise à disposition des uns et des autres au Conseil constitutionnel et ELECAM et de toute personne de bonne foi et de bonne volonté, pour crédibiliser une telle revendication. Faute de quoi, ce serait des actions en marge de la loi. « Vous ne pouvez pas, ne disposant d’aucun moyen, n’exhibant aucun élément concret, déclarer urbi et orbi que vous êtes élu. Ce n’est pas la police ou la gendarmerie qui sera en face de ceux qui veulent déstabiliser cette nation. C’est la nation toute entière ! » a-t-il martelé.
De plus, Issa Tchiroma affirme que chaque citoyen est interpellé afin de préserver la paix et la concorde : « L’intelligence, la sagesse et la raison des uns et des autres nous interpellent ici. Parce que nous devenons tous des gardiens de la paix et des gardiens jaloux de cet usufruit que les pères fondateurs nous ont laissé. C’est un héritage et nul n’a le droit de la remettre en cause par la violence. Notre nation est en paix et cette paix, nous en sommes tous des protecteurs » a-t-il dit.