Le Chef de l’Etat réélu le 7 octobre, a prêté serment le mardi 6 Novembre 2018 au cours d’une cérémonie solennelle dans la capitale à l’assemblée nationale, conformément à la constitution.
Le Président de la république S.E Paul Biya est encore entré dans l’histoire à travers cette prestation de serment pour la 7ème fois. C’est en fin de matinée aux alentours de 10h30 que le couple présidentiel fait son apparition sur le perron du Palais des Verres de Ngoa-Ekelle. Ce moment exceptionnel et républicain pour la nation camerounaise, connaitra sa première batterie de mesures sur le plan organisationnel. A son arrivée à l’Assemblée nationale, le président élu Paul Biya a eu droit aux honneurs de type D. ll s’agit des honneurs simplifiés qui font intervenir entre autres, une batterie de la musique des Armées, une section de la garde présidentielle et une section de la sûreté nationale. Ensuite, avant sa mise en place près du président de la cour constitutionnelle Clément Atangana, les corps constitués nationaux lui feront les civilités, sous la modération du Chef du Protocole d’Etat Simon Pierre Bikele, à l’image de la Cour suprême, le conseil constitutionnel qui pour sa première fois y assistait, Elections Cameroon, le Conseil National de la communication, le Corps diplomatique entre autres.
Par la suite, une allocution bilingue d’une bonne quinzaine de minutes, à 11h du président de l’assemblée nationale Cavaye Yeguié Djibril, pour souhaiter la bienvenue au président, saluer sa réélection à l’élection du 7 octobre. Il a par ailleurs, appelé à « l’unification des camerounais de tous les bords, quel que soit leurs localités », qui ont fait l’objet d’une salve d’applaudissements dans l’hémicycle. C’est une assemblée parée sous de belles auspices, avec les membres du corps diplomatique, les membres du conseil constitutionnel, toute l’équipe gouvernementale, les sénateurs, les candidats à la présidentielle à l’image de Joshua Osih, Serge Espoir Matomba, Garga Haman Adji, Njifor Frankline. L’auguste président de la chambre basse Cavaye Yeguié Djibril, a souligné le Président de la République comme le personnage mythique qui a apporté la démocratie au Cameroun, et un début de septennat sous le signe des grandes opportunités.
C’est par la formule consacrée du président de la chambre basse appelant au serment, que le Chef de l’Etat répondra : « I do so swear !» accompagné d’une ferveur et d’une salve d’applaudissements dans l’hémicycle. Emboitant le pas à Cavaye Yeguié Djibril, Paul Biya a mis en lumière « le retour progressif de la croissance économique, la réduction de la dette extérieure, la distribution de l’eau potable, un plan directeur d’industrialisation, les grands travaux, pour faire face à la résurgence de notre économie », afin de faire du Cameroun un grand producteur d’électricité, mettre à disposition des zones rurales des centrales solaires. « Je persisterai à faire tous mes efforts pour promouvoir le rôle des femmes dans notre société, valoriser notre patrimoine culturel, apporter un soutien au mouvement sportif pour avoir leur grande récompense » a-t-il ajouté.
Le Chef de la nation a par ailleurs annoncé que des mesures seront prises pour élargir les compétences des collectivités territoriales décentralisées, dans le cadre du processus d’accélération de la décentralisation, pour résoudre le problème des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Comme parole forte, le président a lancé un vibrant appel aux sécessionnistes à déposer les armes, pour une résolution pacifique de la crise en de meilleurs délais.
Ensuite l’acte de serment signé par le Cavayé Yeguié, le Président de la cour constitutionnelle, le président de la Cour suprême Daniel Mekobe Sonè, le premier vice-président de l’assemblée nationale a été remis au président de la république puis une cérémonie plus colorée dans la ferveur populaire et plus haute a été faite. Pour la circonstance, 101 coups de canons tirés par l’armée de terre, la sécurité présidentielle et la garde présidentielle en trois points au Quartier Général de Yaoundé, sous le regard de tout le peuple camerounais.
12h12, sur le parvis rouge en face du Lycée Leclerc, hymne national chanté par la garde armée, puis revue de troupes en honneurs militaires. 40 chevaux ont accompagné le convoi officiel tout au long du parcours avec des populations qui tenaient en masse à saluer le président élu qui venait de prêter serment. Ces honneurs dits les plus solennelles sont rendus au nouveau chef de l’Etat, chef des Armées lorsqu’il prête serment et a fini de prononcer son discours inaugural. Ainsi, dans une prise d’armes solennelles, il entame par cet acte son emprise sur les forces de Défense. Les honneurs de type A brillent par leur densité. Ils font intervenir presque toutes les composantes des forces armées. Par exemple, 4 sections de la garde présidentielle, deux escadrons de la gendarmerie nationale. À cela s’ajoutent l’escorte d’apparat avec 40 motos, 40 chevaux. Pour les sept prochaines années, Paul Biya président de la République élu Paul Biya a juré devant Dieu et les hommes ce 06 novembre 2018, de consacrer toutes ses forces à défendre l’intégrité. Et, l’indépendance de la patrie camerounaise.
La troisième articulation de la journée a été au Palais de l’Unité, ou se tenait dès 14h, la cérémonie de remise de distinction en ordres nationaux par le Grand Chancelier des ordres nationaux Peter Mafany Musongue.
Pour la circonstance faisaient partie des invités, les membres du bureau de l’assemblée nationale, les membres de la Cour Suprême, les membres du conseil constitutionnel, les membres du bureau du Sénat. Après les mots solennels prononcées par Peter Mafany Musongue, les attributs ont été remis au Président élu Paul Biya. Des salutations, et le président et son épouse ont quitté le salon des ambassadeurs pour les derniers réglages d’une longue journée. Cette journée de prestation de serment s’est achevé par un diner de gala au Palais de l’Unité qui a débuté dès 19h, pour 1h30 mns avec les invités appelés aux portes du palais en ouverture dès 17h. Le président détient donc à travers cette journée exeptionnelle, la pleine légitimité de ses fonctions de Chef de l’Etat.