Le 27 mars 2025, Paul Atanga Nji a présidé une réunion de sécurité à Bertoua, dans la région de l’Est. À cette occasion, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a réaffirmé la nécessité d’assurer la paix avant, pendant et après l’élection présidentielle prévue en fin d’année. Il a ainsi proposé la mise en place de mécanismes d’accompagnement pour Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation du scrutin, selon le service de communication du Minat.
Dans cette optique, Paul Atanga Nji a multiplié les recommandations. Il a notamment insisté sur la nécessité de signaler toute tentative pouvant perturber le processus électoral en cours. Il a également exhorté les autorités administratives de la région à prendre « urgemment » toutes les mesures correctives pour préserver la paix.
Le ministre a par ailleurs pointé du doigt certaines ONG et associations. « Le Minat a aussi prescrit le contrôle strict des activités des ONG et de certaines associations aux ordres qui jouissent impunément des financements illicites, tout comme les partis politiques dont le fonctionnement est répréhensible par la législation en vigueur », rapporte son service de communication.
Ce n’est pas la première fois que Paul Atanga Nji affiche sa détermination à garantir la paix en cette année électorale. Début mars, il avait déjà instruit les gouverneurs des dix régions du pays de traquer toute personne susceptible de perturber le scrutin présidentiel. Lors d’un point de presse, le ministre avait martelé son message avec fermeté : « Les fauteurs de troubles n’ont qu’à bien se tenir. »
Des propos que Paul Atanga Nji n’a sans doute pas manqué de rappeler à Grégoire Mvongo, gouverneur de la région de l’Est, lors de la réunion de sécurité tenue cette semaine à Bertoua. Le ministre a également précisé que cette rencontre faisait suite à une instruction du président Paul Biya. Il a par ailleurs annoncé que ce type de réunion se tiendra dans chacune des neuf autres capitales régionales du pays.
En Décembre 2024, Paul Atanga Nji en prélude à la présidentielle de 2025, avait assuré que l’état de droit sera respecté en 2025. C’est pourquoi il met en garde de potentiels candidats qui font de leur participation à ce scrutin, “ une question de vie ou de mort ” .
“ Ceux qui ne pourront pas participer à la présidentielle de 2025, auront encore la possibilité de le faire en 2032, à condition de mieux s’organiser ”, avait déclaré Paul Atanga Nji. “ Il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur pour éviter des surprises désagréables, car les dispositions en matière de maintien de l’ordre seront appliquées rigoureusement tout au long de l’année 2025 ” , avait prévenu le MINAT.
À l’en croire, les conditions de participation sont clairement définies par les textes en vigueur. Et le gouvernement sera intransigeant face aux fauteurs de troubles.