Les enjeux sécuritaires et bonne exécution des projets de développement ont été au cœur des échanges nourris. Étaient présents, Yves Landry Galaxe Etoga, Secrétaire d’État à auprès du ministre délégué à la Présidence chargé de la Gendarmerie nationale (SED), le Secrétaire général de la Délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN) représentant le Délégué empêché, les 10 gouverneurs de régions et l’ensemble des responsables du MINAT.
Les autorités administratives et leur ministre de tutelle y ont fait le point sur l’État sécuritaire du pays, à la veille des fêtes de fin d’année 2024. Au cours de cette rencontre, le ministre de l’Administration territoriale a notamment insisté sur la lutte contre le grand banditisme en zone urbaine et périurbaine.
Au Cameroun, les cas d’agression dans les transports en commun sont fréquemment relayés sur les réseaux sociaux, en cette fin d’année. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a instruit aux gouverneurs la traque des bandits de grand chemin qui agressent dans les taxis, ainsi que d’autres criminels qui ont pris en otage les activités des motos taxi.
Outre la lutte contre la criminalité urbaine et interurbaine, les zones frontalières comme de l’Est et de l’Extrême nord, en proie aux exactions de la secte Boko Haram, seront particulièrement surveillées cette fin d’année.
Veiller sur l’activité des partis politiques et ONG
« Les directives classiques sont connues, la sécurisation des biens et personnes. Nous allons seulement densifier, du personnel sera affecté dans la région, ce qui nous donnera davantage d’éléments pour quadriller toute la région, et la zone frontalière également, pendant cette période des fêtes de fin d’année », explique Midjiyawa Bakary, gouverneur de la région de l’extrême nord.
Le ministre de l’Administration du territoire a instruit de veiller particulièrement sur les activités des partis politiques, des ONG et associations, alors que le Cameroun s’apprête à entrer dans une année électorale.
Paul Atanga Nji a également attiré l’attention des patrons des régions sur la nécessité de protéger les femmes victimes de violence conjugales, alors que 107 d’entre elles ont perdu la vie en 2024 au Cameroun.
Les projets économiques en perspectives
Au delà des problèmes majeurs liés à la sécurité, les questions de nature politique, économique, administrative et sociale ont été examinées.
Tout en réitérant le rôle des autorités administratives dans la chaîne d’exécution des projets d’investissement public, le MINAT a déploré le fait que, selon les rapports, de nombreux projets publics connaissent des lenteurs dans leur exécution, et au pire des cas l’abandon. Avant la poursuite des travaux à huis clos, le Minat a souligné la nécessité de préserver les chances de réussite des plus jeunes et non d’hypothéquer leur avenir. Trois projections lors de ces travaux traduisaient d’ailleurs un message poignant à l’endroit des églises de réveil, leaders de la scène politique, sociale, et bien d’autres qui veulent violer les lois de la République et manquer de respect aux institutions: » Des mesures seront prises pour traquer ceux qui ont pour sport favori de défier l’autorité car force restera à la loi » dixit le MINAT.